Corset moulant, bas résilles, bottes cuissardes ou encore crop-top en dentelle, la mode féminine propose aujourd’hui des vêtements du quotidien de plus en plus sexy. Désormais, les femmes osent pour se sentir plus fortes.
Ce qui à la base était réservé aux soirées occasionnelles, entre petit à petit dans la tendance actuelle. Robes moulantes, décolleté plongeant, et dos nus, la mode féminine évolue vers le « sexy ». Cette nouvelle tendance peut se définir comme un marqueur de notre époque. Sur les réseaux sociaux de nombreuses icônes de la mode s’affichent dans des tenues qui dévoilent des parties de leurs corps tel que leurs nombrils ou de longues jambes dénudées. Pour beaucoup, c’est une façon comme une autre d’attirer l’attention, et pourtant... ce sexy affiché se rapproche d’avantage d’un acte militant que d’une affiche de promotion.
Aujourd’hui les femmes cherchent à se libérer du carcan des hommes en se réappropriant les codes du glamour. Désormais le but n’est plus d’entretenir le glamour fantasmé par les hommes, mais de s’affirmer en tant que personnes fortes dans la société. Une femme peut décider seule de ce quelle peut ou non porter, elle aime son corps tel qu’il est et le possède entièrement !
L’apparition de cette nouvelle façon de voir et de vivre la mode à débuté il y’a un peu plus de 10 ans. Il est difficile de ne pas se rappeler de toutes ces sombres affaires impliquant hommes politiques, réalisateurs ou encore grands patrons qui ont, s’en le vouloir, aidé à libérer la parole des femmes.
Avec l’arrivé du #Metoo et du #Balancetonporc les femmes font leurs adieux au culte de la beauté unique ainsi qu’aux critères réducteurs mis en place par le patriarcat. Doucement, elles commencent à s’afficher dénudées sur les couverture de magazine, le regard dur et froid parfois même hautain. Fini le regard baissé comme dans les années 2 000 quand le porno chic faisais foi. Aujourd’hui la femme nue n’est plus une femmes objet, présentée dans le but d’augmenter les chances de vente d’un produit, sa nudité n’a plus pour but d’être sexualiser, mais bien de provoquer.
C’est maintenant aux femmes d’affirmer leurs vision du sexy, et c’est en modifiant les codes du porno qu’elles ont commencé à reprendre du terrain. Comme exemples les plus flagrant il y a Nicki Minaj, Madonna ou encore Kim Kardashian. Des icônes de la mode, au look provocateur qui revendique la prise de contrôle de leurs apparences. Des tenues provocantes, que parfois, font écho aux féminisme « pro-sexe » et qui peuvent, aux yeux de certains, délivrer le mauvais message. Dans ce genre de cas, la liberté d’apparence se lie à la liberté sexuelle, un combat qui s’oppose à celui de la désexualisation du corps féminin. Il est désormais temps que le cliché cesse. Une femme qui se dénude, et qui s’assume, n’est pas nécessairement une femme qui exprime un quelconque désir sexuel. Le port du soutien gorge n’est plus obligatoire, et aucune tenue ne justifie un viol ou même l'harcèlement de rue.
Le glamour devient alors une arme pour toutes celles qui désexualisent leurs corps. La femme ne supporte plus de devoir se cacher, tandis que l'homme se balade torse nu dans la rue. Partout dans le monde des femmes s'allient, donnant naissance à des mouvements, des actions concrètes. Internet et les réseaux sociaux deviennent des moyens parfaits pour véhiculer les idées qui opèrent le changement.
le hashtag devient une arme. #freethenipple (libérer les tétons) qui lutte contre la censure du tétons féminin, ou encore #lesprincessesontdespoils (les princesses ont des poils) qui rappelle que chacune est libre de choisir de s’épiler le corps ou non, en sont des exemples. Des actions spontanées ou préparées fleurissent, se diffusent très rapidement et à large échèle. Progressivement, les codes de la beauté se modifient permettant aux femmes de gagner en assurance. Aujourd’hui, se faire belle doit être un plaisir et non une obligation. Il faut le faire pour soi et non plus, exclusivement, pour plaire autrui.
Le sexy est désormais une arme, un outil à la portée de tous et prône tant le féminisme que la mixité.
Tandis que la femme ose porter un costard perchée sur des talons aiguilles avec pour guise de chemise une simple brassière ou rien, l’homme vient s'inspirer de la mode féminine. Il peut se permettre désormais de porter un corset ou une jupe. Jean Paul Gauthier, en 1985, lança, lors d'un de ses défilés, la jupe pour homme. Depuis la jupe masculine gagne du terrain et des adeptes, à tel point que des magasins de prêt-à-porter la proposent.
Les genres se retrouvent dans le dressing, se mélangent. les baskets imposantes se portent avec des robes courtes et moulantes, les talons font paire avec le jogging et la casquette, le sac à dos remplace le sac à main. Le pratique et le confort se lie petit à petit au chic et au glamour. Désormais, sexy ou pas, seule la femmes décide de ce qui lui convient et de ce qui la rend belle à ses propres yeux.
Exemples de tenues vues dans la rue :
Article de la rédaction rédigé par Pauline Deboutiere
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